top of page

                Chaque lettre est importante

 

 L'importance de chaque lettre: de la Bible Syriaque à l'ancien testament des Massorètes

Après ce bref survol des siècles jusqu'au Moyen Âge, il est temps de revenir aux événements du

début de l'ère chrétienne. En fait, notre enquête au sujet de la transmission du texte sacré nous

ramène au Moyen-Orient.

 

L'église d'Antioche fut la base missionnaire du christianisme primitif. L'apôtre Paul partit de là pour ces trois premiers voyages qui le conduisirent en Asie Mineure et en Grèce. En même temps,

d'autres messagers de Dieu, rempli d'amour et de zèle, se dirigèrent vers l’orient. L'église

d'Edèsse dans la région de la moderne Ourfa (Au bassin de l'Euphrate, Turquie Méridionale) fut l'un des fruits de ce témoignage.

 

Le Nouveau testament n'en parle pas rnais l'histoire a gardé les traces de ces porteurs de la

bonne nouvelle qui pénétrèrent en Syrie, en Mésopotarnie, en Arabie, en Perse et jusqu'aux rives

du Malabar, au sud de l'Inde. Certaines églises subsistant aujourd'hui dans ces régions se réclament encore de Barthélemy ou de Mathieu qui, selon leurs traditions, se serait rendu jusqu'en ces contrées lointaines pour y prêcher Christ et y fonder des communautés chrétiennes.

Sans que l'on ait beaucoup de précisions à ce sujet, il est évident que durant ces temps héroïques de l'église primitive, la Bible fut traduite en diverses langues. D'une part en copte et en éthiopien, ce qui assura la survie du christianisme dans le bassin du Nil; d'autre part en syriaque, cette langue proche de l'araméen biblique abondamment répandu sur les rives du Tigre et de l'Euphrate

La Bible syriaque marqua profondément les peuples d'Orient.

A son arrivée à Edèsse, Ephrem un évangéliste du IVe siècle fut aussitôt surpris de constater à quel point la population était imprégnée de la connaissance des Ecritures. Entre 411 et 435, l'évêque Rabbula procéda à une révision de la Bible syriaque, ce qui l'a rendu encore plus accessible. Son utilisation se généralise, engendrant partout des communautés florissantes.

Du VIe au XIe siècle, les églises nestoriennes (Communauté fondées par Nestorus, patriarche de Constantinople au Ve siècle) furent animées d'un tel zèle missionnaire qu'elles prêchèrent Christ jusqu'au cœur de l'Asie. On a décelé les traces de ces témoins au Turkestan, en Afghanistan, en Tartarie et même jusqu'en Chine.

 

Aujourd'hui, la Bible syriaque, connu sous le nom de Peschitta demeure encore la version officielle de la chrétienté d'Orient. Elle fournit également aux exégèses de précieuses indications sur la signification des expressions araméennes si fréquentes dans le Nouveau Testament. Cependant, les origines de la Bible syriaque demeurent quelque peu obscures.

Les uns supposent que sa traduction s'effectua à Césarée, à partir du texte connu sous le nom

d'Hexaphes. Il s'agit là de l'œuvre gigantesque d’Origéne (185-254), un précurseur des érudits bibliques qui avait pris la peine de transcrire 6 textes de l'ancien Testament en colonnes parallèles:

--première colonne: le texte hébreu de l'Ancien Testament adopté par les communautés juives

des temps apostoliques ;

-- deuxième colonne: le même texte transcrit en caractères grecs

-- troisièrne colonne: la version grecque d'Aquila

--quatrième colonne: la version Syrnmachus

--cinquième colonne: la version des Septantes

--sixième colonne: la version de Theodotion

 

D'autres estiment que les auteurs de la Peschitta se sont inspirés directement de l'original hébreu sans passer par la version des Septante., ce qui conférerait à ces traductions un intérêt considérable: elle remplirait alors !a fonction d'important chaînon dans la transmission de l’écriture sainte, en une période où les juifs dispersés n'étaient pas en mesure de veiller à la transcription des oracles divins.

La Bible syriaque aurait alors conservé le texte sacré dans son expression la plus fidèle jusqu'au moment où des ressortissants du peuple élu, réveillés à leurs responsabilités spirituelles se sont voué avec un nouvel élan aux documents hérités de leurs pères.

 

Nouvelle étape importante de l'histoire de la Bible: au Ve siècle, des érudits israélites commencèrent à se regrouper pour l'étude systérmatique des écritures en hébreu. Durant six siècles, des générations de savants se penchèrent sur l'Ancien testament. Les annales les ont enregistrés sous le nom de Massorètes, terrne dérivant de Massorah (traditions des renseignements au sujet du texte sacré).

  L'apôtre Paul nous rappelle que les oracles de Dieu ont été confiés à Israël (Romains 3 v. 2). Les Juifs ont été conscients de cette mission, même au cours de leur disgrâce pendant les siècles de la dispersion ; archéologues et historiens nous en fournissent des exemples probants : le Pentateuque samaritain, les manuscrits de la Mer Morte, les documents Massorétiques, les écrits sacrés gardés dans les synagogues. Or s'il en fut ainsi dans le passé, ne sera-ce pas d'autant plus le cas à l'avenir lorsque sous la pression des circonstances, le peuple du livre redécouvrira l'écriture et y reconnaîtra Jésus-Christ son Messie?

 

La Bible ou le Coran ?                                                                                               La Bible ou le Coran ?

 

bottom of page