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 Dernière compilation des textes du Coran

 

 

Une guerre civile déchirant l’islam, Hajjâj mit le siège devant la Mecque au nom d’Abd al-Malik, le calife de Damas, prit la ville, et constitua son propre Coran. Ceci se produisit en 692, soixante ans après la mort de Mahomet, quarante cinq ans après la première collecte d’Othmân 

(Al Kindi, Risâla.) :

"Puis ce fut l’intervention d’al-Hajjâj ibn Yûsuf qui ne laissa aucun recueil sans le saisir. Il en fit tomber bien des versets et en ajouta d’autres."

Puis, alors que Damas et non plus Médine est devenue la capitale de Islam sous les Omeyyades (661−750), le grand Abd Al Malik (647−705) a fait ajouter les consonnes et la ponctuation dans cette « vulgate d’Huthman » et comme Huthman,  

Il en envoya un exemplaire de son Coran dans chacune des six capitales de l’Empire, et ordonna de détruire tous les Corans antérieurs.

Cinq gouverneurs obtempérèrent, mais pas le sixième (Abd-al-Aziz Ibn Marwân.), gouverneur d’Egypte et frère du calife, vexé de recevoir un ordre d’un autre gouverneur (Alphonse Mingana, The transmission of the Kur’an, Journal of the Manchester Egyptian and Oriental Society, 1916.)      

Depuis, c’est cette version du Coran que tous les musulmans du monde récitent.

Pour le calife omeyyade Abd aI-Malik, l'amélioration de la vulgate d'Uthman s'imposait. Au défectueux squelette de consonnes il fit ajouter des ponctuations très précises. Distinction des lettres similaires, notation des voyelles, indication de prononciation... Ainsi complété, le Coran ne prêtait plus aux erreurs de lecture ou aux interprétations dissidentes.                        

Le calife Abd al-Malik appela les foules musulmanes à ne suivre que ce qu'il imposait comme l'unique version du Coran, celle d'Uthman, mais au texte désormais définitivement fixé.

 A ce moment du Coran une parenthèse s’impose afin de bien comprendre :

 

On a longtemps cru que l’écriture arabe, jusque dans le 8e siècle, était dépourvue de points diacritiques. C’était évidemment une erreur : sans ces points au dessus ou en dessous de la lettre, les ambiguïtés sont telles qu’une expression écrite n’aurait pas pu fonctionner.

Le problème étant, que les exemplaires anciens du Coran sont tous dépourvus de ces signes diacritiques ; comme on n’en voyait pas la raison (par méconnaissance des véritables origines de l’Islam) et qu’on assimilait arabité et islamité, on en avait conclu que l’écriture arabe elle-même, en ses débuts, devait avoir été sans diacritisme.                

Les points diacritiques permettent de distinguer entre elles nombre de consonnes – par comparaison, c’est rarement le cas en hébreu ou en araméen –.                                          

L’absence de ces points est une cause d’ambiguïtés, un « t » par exemple pouvant être lu aussi bien comme un « b », un « y », un « th /t » ou encore un « n ». Les voyelles sont apparues plus tard, mais leur absence n’empêche pas la lecture : au plus est-ce là une cause d’ambiguïtés en quelques rares occasions (par exemple quand le contexte n’indique pas clairement si le verbe est à une forme active ou passive). 

 

La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ?

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