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                                                                                            Supports d'écriture

 

L'origine de la Bible remonterait ainsi à plusieurs siècles avant Abraham comme le confirme la transcription des plus anciens récits sur des ta blettes d'argile. On incisait des signes sur l'argile tendre au moyen d'un poinçon, puis, après leur séchage, les tablettes se conservaient indéfiniment (cf. Jé 32: 14; Ez 4: 1). Ce matériel, infiniment plus durable que le papyrus, fut utilisé par la suite et longtemps encore. Mais à l'usage, le papyrus s'avéra beaucoup plus pratique.

Les plantes de papyrus croissaient au bord des eaux peu profondes des lacs et des rivières d'Egypte et de Syrie. Des cargaisons de papyrus partaient du port syrien de Byblos (autrefois Guébal). On pense que le nom de Byblos dérive du terme grec biblos ou bublos qui signifie aussi bien «plante de papyrus» que << lettre>> ou «écrit». Le mot biblia (pluriel de biblion) signifie «livres» et il a donné en français le mot «Bible), soit (des livres». Par contre le mot «papyrus» a donné le terme «papier». C'est dans la ville de Byblos qu'était traité le papyrus de manière à pouvoir être utilisé comme matériel d'écriture. Selon la Cambridge History of the Bible: «Les tiges de papyrus étaient dépouillées de leur écorce, découpées dans le sens de la longueur en bandes étroites avant d'être battues. Ensuite, on les disposait à angle droit en deux couches superposées et on les pressait. Une fois sèche, la surface était polie avec une pierre ou un autre instrument. Dans la Bible, la plante de papyrus est mentionnée en Exode 2:3, Job 8:11 et Esaïe 18:2 sous le terme de «jonc» ou «roseau». Le mot grec chartès de 2 Jean 12, traduit par «papier», signifie «feuille de papyrus. On écrivait sur le papyrus avec une encre faite d'un mélange de charbon de bois ou de suie, de gomme et d'eau, à l'aide d’une plume taillée dans un roseau au moyen d'une lame (cf. Jé 8:8 et 3 Jn 13). L'idée d’utiliser une plume d'oie semble venir des Grecs et date du Ille siècle av. J .-C.

Les feuilles de papyrus, une fois écrites, étaient assemblées les unes aux autres en de longues bandes et enroulées autour d'un bâton. C'est ainsi qu'étaient constitués les «rouleaux du livre», écrits le plus souvent sur une face, quoique parfois aussi sur les deux. Le mot <<livre>>, dans la Bible désigne ce type de rouleaux (Lu 4:17; Ap 5:1). Ils mesuraient de six à dix mètres mais on en connaît dont la longueur excède quarante mètres. Le papyrus a été utilisé jusqu'au VIle siècle apr. J.-c.; puis la conquête de l'Egypte par les Arabes mit fin à son utilisation comme matériel d’écriture.

Des siècles auparavant déjà, on avait employé le parchemin. En grec, il fut d’abord désigné par le terme membrana alors que le mot <<parchemin>> (en Grec pergamene) vient du nom de la ville de Pergame en Asie Mineure (Ap 2: 12), où ce support d'écriture fut utilisé pour la première fois. Le parchemin était préparé à partir de peaux de moutons, de chèvres, d'antilopes et autres animaux semblables, tondues puis tannées. Le parchemin obtenu par traitement de peaux de veaux était appelé vellum (vélin). Le vélin était parfois teint en

pourpre avant d'être empreint de lettres d'or ou d'argent.

Certains des plus précieux manuscrits de la Bible sont écrits sur vélin. A l'époque du Nouveau Testament, le parchemin, plus coûteux et plus durable que le papyrus, était utilisé surtout pour les documents précieux. En 2 Timothée 4: 1 3, J'apôtre Paul demande à son collaborateur de lui apporter son manteau, les livres et surtout les parchemins. Il s'agissait donc de «rouleaux du livre», certains en papyrus, d'autres en parchemin, ces derniers étant probablement de précieuses portions de l'Ancien Testament.

Peu après l'ère apostolique, au Ille siècle, apparaissent les codex, livres d'un genre tout nouveau, ayant des pages, tels ceux d’aujourd’hui. Les feuilles de papyrus ou de parchemin étaient écrites recto verso puis reliées. Beaucoup pensent que l'expansion rapide du christianisme, avec son grand besoin de nombreux exemplaires des Ecritures, est à l'origine de cette forme de livre beaucoup plus facile à manier.

L'âge d’un rouleau ou d'un codex peut être déterminé non seulement grâce au type de matériel utilisé et à son état de conservation, mais aussi grâce au type d'écriture, en particulier la dimension et la forme des lettres, la ponctuation, la mise en page et la décoration. En ce qui concerne l'écriture, on distingue les lettres onciales (majuscules) sa ns intervalle entre les mots, et l'écriture cursive (lettres minuscules) où les mots sont séparés. Dès le IXe siècle, l'écriture cursive remplaça les lettres onciales. A signaler une particularité des anciens manuscrits en hébreu: ils sont dépourvus de points-voyelles qui ne sont apparus qu'autour du Xe siècle.

 

La Bible ou le Coran ?                                                                                        La Bible ou le Coran ?

 

 

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