
La Bible ou Le Coran ?
لا الكتاب المقدس أوو لو القرآن؟
Qui est le dernier prophète ? Jésus ou Mohammed ? من هو آخر نبي؟ يسوع أو محمد؟
L'Islam :
Est une religion fondée par Mahomet (début du VIIe siècle) qui se veut à la fois religion, mode et système de gouvernement et règle de la vie quotidienne. Son fondement est le Coran, livre saint et parole de Dieu révélée à Mahomet, et la Sunna, enseignement et vie du prophète, qui contiennent des éléments de la tradition judéo-chrétienne.
Les cinq piliers de l'Islam sont :
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La profession de foi : croyance en Allah, dieu unique et créateur et en Mahomet, son prophète.
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La prière canonique, cinq fois par jour et à heure fixe.
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Le jeûne de 29 jours pour commémorer le mois du Ramadan au cours duquel fut révélé le Coran.
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L'aumône, devenu une «dîme» légale au profit des pauvres.
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Le pèlerinage à la Mecque (hajj), au moins une fois dans sa vie.
Le croyant doit se référer au Coran, adhérer sincèrement à l'Islam, avoir une confiance absolue en Dieu, s'abandonner intégralement à lui et rechercher inlassablement la perfection de son comportement. La loi canonique de l'islam est contenue dans la charia.
L'islam ne se considère pas comme une religion nouvelle. En effet, elle rétablit la révélation que Dieu avait jadis faite aux prophètes, notamment, le retour de Jésus (reconnu comme prophète) à la fin des temps et son rôle de sauveur au côté de Mohammed.
Il n'y a pas de prêtres, mais des oulémas jurisconsultes, et des imams qui dirigent la prière.
Certains des principes fondamentaux sur lesquels l'Etat islamique doit se référer, sont défini dans le Coran et la Sunna (la Djihad, "guerre sainte" en fait partie), mais sans qu'ils ne prescrivent une forme spéciale de gouvernement.
Les conquêtes arabes ont permis à l'islam de se répandre dans le monde entier. Aujourd'hui, un cinquième des musulmans est de langue arabe; la majorité réside en Indonésie, Pakistan, Inde, Bangladesh, Turquie, Iran, Egypte et Nigeria. Ils se répartissent en deux grands courants principaux : le sunnisme (84%) et le chiisme (15%). Un troisème courant constitué par les Kharédjites représente 1% (Oman, Djerba, Afrique du Nord...). Il se caractérise par une forme de démocratie dans le choix de leurs chefs spirituels ou imâms.
Les origines de l'islam
Avant la révélation coranique, Muhammad est un représentant presque parfaitement typique de l’aristocratie marchande de La Mecque. Membre de la tribu des Quraysh qui domine alors la ville, il fait partie des Hashîmites, l’un des deux clans principaux de la tribu. Il est recueilli par son oncle maternel Abû Tâlib après la mort de ses parents : cet homme influent est en mesure de lui garantir une protection assez importante dans la ville, et sera l’un de ses premiers partisans. La Mecque est alors une ville prospère, qui tire sa richesse de deux éléments : le commerce et les pèlerinages – s’y trouve en effet un sanctuaire païen, qui attire un grand nombre de personnes. Elle a également sur sa région une supériorité militaire certaine. C’est là que Muhammad mène, jusqu’à ses quarante ans environ, une vie de marchand ordinaire – profession caractéristique de la tribu des Quraysh, à qui elle a permis de s’enrichir. Il fait un beau mariage en épousant une riche veuve, Khadîja, de vingt ans plus âgée que lui et dont il était l’homme de confiance depuis la fin de son adolescence ; il en aura quatre filles, dont Fâtima qu’il mariera au fils de son protecteur, ‘Alî ibn Abû Tâlib. Citadin, sédentaire, habitué au maniement des armes en raison des conflits qui opposent parfois les tribus mecquoises à d’autres tribus, en tant que marchand il serait logique de penser que Muhammad sait lire, écrire et calculer, et qu'Il aurait une bonne connaissance des produits d’échange. Son métier a également pu lui permettre de voyager, notamment en accompagnant des caravanes commerciales vers la Syrie. Le récit traditionnel de sa vie insiste enfin sur l’importance des liens familiaux, fondamentaux dans une Arabie du VIIe siècle qui s’organise sur une base tribale, voire clanique ; l’opposition entre les deux clans principaux de la tribu des Quraysh, les Hashîmites et les Umayyades, sera effectivement un enjeu essentiel dans les premiers temps de l’islam.
La lutte continuelle au Moyen-Orient est une conséquence directe de l'animosité entre les descendants d'Ismaël et ceux d'Isaac. Alors qu'il n'existe pas de récit rapportant une quelconque dispute entre Ismaël et Isaac, la genèse mentionne la prophétie de Dieu concernant Ismaël :
«... Sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui (genèse 16 : 12) » La lutte actuelle se situe entre ceux qui se nomment les descendants d'Ismaël et ceux qui se nomment les descendants d'Isaac. Le conflit intense qui sévit en Israël et dans les pays arabes environnants ne peut être compris historiquement que comme un conflit entre les descendants de deux frères qui vivaient il y a 4000 ans : Ismaël (les Arabes aujourd'hui) et Isaac (les juifs)
La Bible parle beaucoup d'Ismaël. Dieu promet de bénir Ismaël. Ce dernier était un guerrier, un archer habile (genèse 21 : 20). La Bible affirme qu'Ismaël aura tellement de descendants qu'ils ne pourront être comptés (genèse 16 : 10). Dieu a promis qu'il ferait de lui une grande nation (genèse 21 : 18). En fait, la sollicitude de Dieu pour le garçon Ismaël est l'un des passages les plus tendres de la Bible (genèse 21 : 17 à 20).
Au VII e siècle avant Jésus-Christ, il existait une route permettant aux commerçants d'exporter leurs marchandises et de se retrouver sur le lieu de la Mecque, au VI e siècle de l'ère chrétienne ils empruntent toujours ce parcours. Les commerçants veulent vendre, ils créeront des dépôts sur les rives de la mer Rouge. C'est ainsi que la Mecque devient une nécessité commerciale, née d'une bousculade politique.
La Mecque, maintenant, est un des grands centres du commerce oriental, avec ce que comporte tout point de jonction des peuplades primitives. A la Mecque existe un centre nommé la « Ka'aba », déjà signalé au II e siècle. C'est une caisse de 12 mètres de long, 10 de large et 15 mètres de haut, posée sur un socle de marbre de 25 mètres, recouverte d'un tapis noir, changé chaque année, et fourni par les Égyptiens à cette époque qui considèrent ce don comme un insigne privilège. Dans cette ka'aba, on avait placé depuis longtemps une pierre de couleur noire comme on n'en trouvait dans plusieurs sanctuaires syriens. On montre encore aujourd'hui, dans la ka'aba mecquoise, une pierre de même couleur dont on ignore la date de la mise en place. Il existe une porte d'or incrusté d'argent qui donne accès à l'intérieur du temple. Les musulmans racontent que cette pierre fut apportée du ciel par l'archange Gabriel, dans cette sorte de caisse, où ka'aba, dont Abraham et même Adam aurait autrefois posé les fondements.
Au VI e siècle, la ka'aba était devenu un bric-à-brac de cailloux, pour la plupart non sculptées, ramassés sur les routes désertiques de l'Arabie. Il y avait très peu de statut dans ce sanctuaire. Les cailloux étaient censés représentés des divinités. On comptait autant de Dieu et de déesse que de jours dans l'année. Il y en avait pour tous les goûts, pour toutes les situations, pour toutes les tribus, pour les bédouins et pour les semis sédentaires. Il existe aussi une communauté juive installée là depuis 70 après Jésus-Christ. Dans cette communauté juive de la Mecque, il existe un rabbin de hautes classes, l'homme cultivé, fin connaisseur de la Bible hébraïque et des commentaires connaissant outre l'hébreu, l'araméen. Ce rabbin pieux et zélé, constatant la pénurie religieuse des Arabes, va concevoir l'immense projet de convertir ces êtres à la religion de Moïse. Pour atteindre ce but, il jettera son dévolu sur Mohamed, marié à une juive, Khadidja. C'est là toute l'histoire des origines de l'islam, qui n'est autre que la conversion des polythéistes arabes au Dieu unique d'Israël, il existe enfin, à la Mecque un troisième groupe religieux. Les chrétiens forment, en effet une communauté minoritaire, un peu à l'écart de la vie de la cité.
Il faut comprendre que Mahomet était appelé à convertir tout un peuple plongé dans l'idolâtrie. Il devait leur enseigner qu'il n'avait rien inventé. Il devait simplement redire ce que le rabbin lui avait enseigné; raconter les belles histoires de nos patriarches qu'on trouve dans le livre de Moïse que nous appelons « Torah». Ton rôle est simple. Répète à des compatriotes et dis leur : « Je ne suis qu'un avertisseurs qui vous annonce clairement. » (Sourate 26: 1115). Le rabbin lui enseigna qu'il n'avait point a annoncé une nouvelle religion, qu'il n'y avait aucune nouvelle lumière à diffusée dans le monde; Dieu à tout révélé à Moïse, « Tu n'étais pas, Mohamed, sur le flanc du Sinaï, quand nous interpellâmes Moïse. Mais par la grâce de ton créateur, tu en as reçu connaissance pour avertir le peuple (arabe) duquel n'étaient nuls avertisseurs avant toi. » (Sourate 28 : 46) «Lève-toi et avertit» (sourate 74 :2) comparer avec Néhémie 9 :5
Le rabbin rappelle à Mohamed que c'est lui qui lui a enseigné, la loi de Moïse et qu'avant il ne connaissait pas davantage de pharaons ou d'Abraham. En lui parlant il lui a révéler le vrai Dieu «je t'ai ouvert la poitrine. » (Sourate 94 : 1) comme Dieu l'avait fait pour Moïse voir sourate 20 : 26 à 36
La sourate 88 nous dit clairement maintenant, tu es débarrassé du fardeau de l'idolâtrie ; tu as le cœur libéré de toutes ces sottises et remplies de Dieu. Allons, Mohamed lève toi, annonce la bonne nouvelle de la belle récompense et du terrible châtiment.
En ses temps là, la plupart des Arabes ont adhéré à l'islam pour recevoir les biens des peuples qui ne se soumettaient pas à l'islam. L'histoire nous apprend d'ailleurs qu'à l'époque de l'islam primitif, le partage du butin de guerre provoquait beaucoup de controverses parmi les musulmans arabes.
Mahomet a dit avoir reçu des versets coraniques de l'ange Gabriel pendant environ 22 ans. La philosophie du djihad se développait progressivement, tout comme la position politique de Mahomet. Plus il gagnait en influence dans la société, plus les révélations sur le djihad devenaient importantes et nombreuses.
Il a passé entre 10 et 12 ans, cherchant à convaincre les gens de suivre l'islam sans les tuer ni exiger qu'ils paient des impôts. Son message était un message de repentance, de patience et de pardon. Cependant, une grande tension entre lui et sa tribu vit le jour, les Koraïchites, la plus grande tribu de la région. Car plusieurs personnes avaient abandonné le culte des idoles pour adhérer à l'islam, contre la volonté des chefs de tribus.
Les chefs ont d'abord essayé de proposer un marché à Mohamed nous ferons de toi le roi, mais ne parle plus de l'islam. Ou si tu veux être riche, nous te donnerons de l'argent et feront de toi l'homme le plus riche d'Arabie. En présence de son oncle, Mahomet a répliqué: « oh !, mon oncle, si ils m'étaient le soleil dans ma main droite de la Lune dans ma main gauche, je n'abandonnerai pas ma révélation» Mahomet à négocier avec les chefs de 620 à 622 avant Jésus-Christ sans parvenir à un accord.
La tribu des Koraïchites a commencé à le persécuter. Il lui jetait de la poussière sur la tête lorsqu'il priait, et lui crachait dessus. À plusieurs reprises, ils ont tenté de le tuer. Le Coran fait allusion à ces problèmes (sourate 8 : 30) Lorsque Mahomet a quitté la Mecque, il avait un plan, il a consacré sa première armée à Médine a consolidé sa force militaire. Le but de sa première guerre sainte était de se venger des Koraïchites, la tribu qui l'avait persécutée.
Après quelques combats Mahomet remporte la victoire et tue la plupart des soldats.
Toute l'Arabie a entendu parler de cette bataille et reconnue en Mahomet l'homme le plus puissant d'Arabie, puisqu'il avait vaincu la tribu la plus influente.
Après sa victoire, Mahomet a dit avoir reçu un nouveau message de l'ange Gabriel: « Il devait combattre toutes les tribus d'Arabie et les soumettre à l'islam. Il n'y aura pas 2 religions en Arabie. L'Arabie se soumettra uniquement l'islam» suite à la déclaration de Mahomet, la majorité a accepté le message de l'islam, les riches incroyants ont payé des impôts élevés, et le reste a été contraint de se battre. Le prélèvement d'un impôt auprès des chrétiens se pratique encore aujourd'hui en Égypte des groupes fanatiques continue de se rendre chez les chrétiens pour leur réclamer le paiement des impôts s'ils ne paient pas cet impôt, le chrétien à trois sommations après il sera tué.
L’impôt imposer aux incroyants permettait à Mahomet de renflouer ses caisses. Mais sa principale source de revenus était le pillage après les batailles. Une autre partie de leurs revenus provenait du commerce des esclaves. Lorsqu'ils envahissaient un pays ennemi, il tuait tous les hommes et les ramenaient les femmes et des enfants comme esclaves. C'est ainsi que l'Arabie est devenue célèbre pour son commerce des esclaves. Mahomet avait conclu un accord avec son armée il prélevait 20 % et les militaires se partageaient le reste. Cela semble équitable, sauf que son armée pouvait compter jusqu'à 10000 hommes, ainsi, chaque soldat recevait 0,008 % alors que Mahomet avait droit à 20 %. L'armée a commence à se rebeller et à se plaindre, parce qu'elle ne recevait pas suffisamment. Mahomet a failli perdre le contrôle de la situation. C'est alors qu'il a reçu de nouvelles révélations: « Sachez que quel que soit le butin que vous preniez, le cinquième appartient à Dieu, au prophète et à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs ... Sourate 8 : 41 »
Il était fréquent qu'il accepte le renfort de tribus arabes à ses côtés pour le soutenir dans ses guerres. Cette méthode de financement s'est poursuivie après la mort de Mahomet.
Le culte des idoles est en pleine activité à la Mecque. Nomades et sédentaires se rassemblent autour de la ka'aba au départ et au retour de chaque caravane. On n'y danse, on conjure le sort, on offre des sacrifices; il y a là de gros trafiquants, Arabes et juifs, ceux des Indes, ceux d'Afrique ; des miséreux qui mendient et des aveugles.
Or voici qu'une voix s'élève au milieu de cet ensemble hétéroclite. Jamais on n’a entendu pareil langage. L'orateur, lui, a puisé les termes de son discours dans les méditations séculaires de ses ancêtres: « sourate 92. Je le jure par Dieu qui créé le mal et la femelle. Celui qui fait l'aumône et qui craint Dieu sera récompensé. Mais à celui qui est avare, rempli de souffrance, il sera précipité dans l'abîme. À quoi lui servira sa fortune? Je vous avertis dès maintenant d'un feu vif qui flamboie pour celui qui ne craint pas» On peut discerner l'auteur des proverbes de la Bible (proverbe de Soliman15 : 16) et Daoud dans le zabour/psaume 37 : 16.
On ne trouve dans ses récits que des textes de l'Ancien Testament de la théologie biblique, tout est juifs dans le sermon de ce prédicateur public, ce prédicateur se permet de ridiculiser les idoles de la ka'aba en prenant autorité, il annonce l'existence d'un Dieu unique, la résurrection des corps, la récompense et le châtiment éternel et jure par le mont Sinaï, par l'Olivier et le figuier, les deux arbres du bonheur terrestre dans l'Ancien Testament. Ce prédicateur ne connaît que la religion d'Israël. « Sourate 80 : 13 à 16» « sourates 53 : 37 et 38» « sourates 85 : 21 et 22 » toutes ces sourates apportent la conclusion obligée que le prédicateur est juif. Elles sont toutes tirées du livre de Moïse.
Tout cependant est simple. Les discours contenus dans les actes de l'islam ne contiennent absolument rien qui ne soit spécifiquement juifs. En d'autres termes, tout les discours contenus dans les actes sont essentiellement exclusivement bibliques. Ils ne peuvent par conséquent avoir pour auteur qu'un juif, un juif qui connaît la Bible, le Talmud et toute la littérature juive. Ce juif instruit ne peut être qu'un rabbin de la Mecque, un chef de synagogue.
Tout ceci et d'une clarté irréfutable. Les riches mecquois qui ne pensent qu'à leur trafic sont agacés par la prédication de ce jeune homme et ne veulent pas se mettre à la remorque des juifs. « Sourates 104 :1 à 3 malheurs aux calomniateurs acerbes qui a amassé une fortune et la compter et recompter. Il pense que sa fortune là rendue immortelle. >> Pour l'instant l'auditoire de se jeune rabbin ne veut pas renoncer à leurs idoles ce qui équivaudrait à abandonner leur plaisir. Mais, parmi les riches de la Mecque, il en est un qui écoute cette singulière prédication: c'est Mohamed, le mari de la commerçante juive Khadidja. Et le soir, clandestinement, il se faufile à la faveur des ténèbres, la tête cachée dans son burnous, vers la demeure du rabbin, pour y apprendre laborieusement l'objet de la prédication. La nuit, on apprend mieux, on retient mieux; on n'a pas l'esprit accaparé par les vastes soucis des affaires: ( sourates 73 : 1 à 7 ) Mohamed apprend ainsi qu'il existe qu'un seul Dieu, que ce Dieu unique à parler aux hommes, et que ses paroles adressées à Moïse sur le mont Sinaï ont été consignées dans un livre, Mohamed ne pouvais pas lire ce qui est écrit car c'était en hébreu mais il répéta jusqu'à ce qu'ils sachent par cœur toutes les belles histoires de ce livre << sourates 87 :6 >> Mohamed est bonne élève; il est même enthousiasme. Il voudrait avancer plus vite encore ; sa langue s'embrouille et le rabbin est obligé de modérer son élève pour l'obliger à répéter correctement les paroles du maître que celui-ci lui expliquera ensuite clairement (sourate de 75: 16 à 19) Mohamed vient d'abandonner les fétiches de ses parents de ses ancêtres et de ses oncles. Par sa fois Mohamed cesse d'être un membre de sa tribu, il devient un prosélyte et un néophyte de la communauté juive. Les siens lui en veulent de vouloir ruiner leur sanctuaire qui a fait la richesse et constituent maintenant la gloire de leur pays! Pour eux c'est une trahison au profit des juifs. Mais le rabbin veille sur son disciple: (sourates 109).
La première révélation, effectuée par l’ange Gabriel et contenant la sourate 96 du Coran, aurai eu lieu vers 610-611 sur une montagne non loin de La Mecque. C’est à partir de 615 que Muhammad commence à prêcher la « nouvelle religion » dans la société mecquoise, et notamment au sein du clan hashîmite : les premiers initiés, selon la tradition, sont Khadîja, Abû Tâlib et son fils ‘Alî ; ‘Umar – qui deviendra plus tard calife – ferait également partie des tout premiers convertis. La prédication coranique se heurte toutefois très vite à l’opposition des Umayyades, qui redoutent de voir détruire le sanctuaire mecquois et, avec lui, les bénéfices que rapportent les pèlerinages. Les attaques contenues dans la prédication elle-même contre les Mecquois, dont le paganisme et l’amour de la richesse sont dénoncés, poussent même certains Hashîmites à s’élever contre Muhammad, surtout lorsque Abû Lahab, l’un de ses détracteurs, devient le chef du clan après la mort d’Abû Tâlib en 619. C’est que l’organisation sociale de La Mecque, fondée sur les liens tribaux, est également remise en cause par la prédication mahométane, qui promeut le modèle d’une communauté de croyants égaux. En conséquence de cette situation, Muhammad, de plus en plus isolé, quitte La Mecque en 622 avec ses partisans : c’est l’Hégire, « la séparation » ou « l’exil » (« hijra » en arabe). L’importance primordiale de cette rupture est manifestée par le choix – sous le calife ‘Umar – de cette date comme début du calendrier musulman : c’est à ce moment en effet que l’islam, déjà affirmé depuis quelques années comme religion, atteste de sa vocation à former une communauté politique. Un premier serment est prêté par soixante-dix notables représentant les tribus arabes de l’oasis de Yâthrib – la future Médine, située à 350 km environ au nord-ouest de La Mecque – à ‘Aqaba où ils rencontrent Muhammad : le reconnaissant comme prophète, ils jurent de le défendre et de le protéger, tandis que Muhammad se voit investi du rôle d’arbitre dans les conflits inter-tribaux. Pacte défensif, le serment d’‘Aqaba tel qu’il est rapporté par Ibn Ishaq définit aussi les orientations de l’État islamique à venir : il appelle tout à la fois à la paix – entre les croyants, ici entre les tribus arabes de Yâthrib qui étaient en guerre à l’arrivée de Muhammad – et à la guerre, contre les « infidèles » et au nom de Dieu. Ce premier embryon d’organisation communautaire est complété par ce qu’Ibn Ishaq nomme « le pacte entre les Émigrés [« muhâjirûn »] et les Ansâr-s », les ansâr-s étant les nouveaux convertis originaires de Yâthrib : Muhammad y invite notamment à la fraternisation entre les deux groupes, dans le but de créer une communauté solide et indivisible. C’est la véritable naissance de la « Communauté des Croyants », nouvelle forme politique dont le fondement social n’est plus les liens familiaux ou tribaux, mais bien la foi. Muhammad et ses compagnons réalisent ainsi le verset coranique : « Que soit formée de vous une communauté qui appelle au bien, recommande la bonne action et réprouve ce qui est blâmable » (Coran, III, 104). Une fois la victoire contre La Mecque acquise, et la communauté agrandie par la conversion des tribus mecquoises et par les premières conquêtes, il est donc cohérent que cette nouvelle entité politique se structure à partir des lois contenues dans le texte coranique, qu’elle a également pour but de mettre en œuvre de la manière la plus juste possible, conformément à la volonté divine. La révélation mahométane contient en effet nombre de commandements organisant la vie sociale : appelées « hudûd », ces règles portent notamment sur les crimes et les punitions qui doivent les sanctionner, l’héritage, le mariage, ainsi que les obligations religieuses.
Au sein de cette communauté nouvelle qui se forme donc avec une rapidité extrême, Muhammad est d’emblée reconnu comme le chef évident et légitime. Considéré comme l’Envoyé de Dieu, le vecteur de la dernière révélation – il est en effet appelé « Sceau des Prophètes », c’est-à-dire celui qui clôt définitivement la révélation abrahamique – il est également un prédicateur et le guide (« imam ») de la communauté religieuse ; la nouvelle organisation médinoise se construisant sur la foi, communauté religieuse et communauté politique se confondent et toutes les prérogatives sont ainsi dévolues à Muhammad. La ville même d’origine de cette communauté nouvelle, son lieu de naissance, tire son nom – et son existence – directement de Muhammad : c’est pourquoi elle s’appelle « madînat al-Nabî », « la ville du Prophète », ce qui a donné le nom « Médine ». Bâtie dès l’origine contre un ennemi, contre une menace, cette communauté est également militaire, d’autant plus que sa pauvreté originelle la pousse à attaquer des caravanes commerciales afin d’assurer sa subsistance. Se met dès lors en place une idéologie de la conquête, du butin, qui marquera durablement l’État islamique. En 624, l’attaque par les musulmans d’une caravane appartenant au chef du clan des Ummayades déclenche la bataille de Badr, où les musulmans l’emportent malgré leur infériorité numérique : ce triomphe – seul affrontement militaire mentionné dans le Coran – soutient une conception sacrée de la victoire, considérée comme un don de Dieu et la preuve de son soutien, et donc de la justesse du combat mené par les musulmans. En décembre 629, des négociations entre Muhammad et le chef du clan umayyade Abû Sufyân aboutissent à l’amnistie pour l’ensemble des habitants de La Mecque, dont une majorité se convertit alors à l’islam. Détruisant les idoles, le Prophète transforme le sanctuaire païen de La Mecque en sanctuaire musulman, où il effectue un pèlerinage peu de temps avant sa mort. Lorsque celle-ci survient, en 632, Muhammad a fait bien plus que de remplir sa mission prophétique : il a non seulement transmis la révélation coranique aux populations environnantes, mais aussi lancé un mouvement de conquête territoriale qui se poursuivra pendant plus d’un demi-siècle et assurera aux musulmans le contrôle d’un immense empire ; il a précisé, dans l’allocution connue sous le nom de « Discours de l’Adieu », les principaux points de la loi islamique ; il a instauré, en l’islamisant, le rituel à l’origine païen du pèlerinage à La Mecque ; il a assuré la cohésion d’une communauté fondée sur la foi et le respect des règles coraniques ; il a enfin fondé, lors de l’Hégire, les premières mosquées, celle de Qubâ – aux abords de Médine – et celle qui est appelée « masjid al-Nabawî », « mosquée du Prophète », où aurait eu lieu la première prière du vendredi effectuée à Médine.
Toutes les bases de l’islam, comme religion mais aussi en tant que modèle d’organisation sociale et politique, sont donc jetées au moment de la mort de Mahomet. Prophète, prédicateur, chef militaire, politique et religieux, Mahomet parvient en moins de vingt ans à rassembler autour de lui un très grand nombre d’hommes prêts à former une communauté nouvelle, même si des divisions importantes demeurent – notamment entre anciens et nouveaux convertis, et entre Mecquois qurayshites et ansâr. Il est véritablement non seulement le fondateur, mais le pivot autour duquel tout s’organise ; après sa mort, et dans l’absence d’indications précises concernant sa succession, il faudra créer une institution spécifique pour prendre sa suite : ce sera le rôle du califat.
La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ?