Le processus de formation du Nouveau Testament

 

Les communautés de l'Eglise primitive possédaient les précieuses Ecritures de l'Ancien Testament. De plus, dès la deuxième moitié du 1er siècle, elles commencèrent à rassembler et à recopier les textes divinement inspirés aux évangélistes et apôtres du Nouveau Testament.

L'Evangile selon Marc fut probablement le premier à voir le jour. L'Evangile selon Matthieu était connu en Syrie. Un groupe de païens convertis possédaient l'Evangile selon Luc et l'Eglise d'Ephèse celui selon Jean. Il semble que déjà vers la fin du 1er siècle ces quatre Evangiles aient été réunis en un seul livre qui fut intitulé l'Evangile. A peu près à la même époque, les Epîtres que l'apôtre Paul avait adressées à plusieurs communautés et à diverses personnes furent regroupées en un seul volume et, sous cette forme, firent le tour des Eglises sous le nom de l'Apôtre. Luc est l'auteur du livre des Actes des Apôtres qui, à l'origine, formait probablement un tout avec l'Evangile qui porte son nom. Les autres Epîtres et l'Apocalypse de Jean s'ajoutèrent à cet ensemble qui ensuite fut reconnu d'inspiration divine pour former le canon du Nouveau Testament.

Il nous suffise de dire pour le moment qu'au Ile siècle, la Bible complète était non seulement entièrement rédigée, mais qu'elle commençait à circuler sous forme de collections de livres en grec. Ce n'est 'qu'au IIIe siècle qu'il devint possible de réunir tous les livres de la Bible en un seul volume, c'est-à-dire un codex. Précédemment et jusqu'au début du IVe siècle les empereurs romains, en particulier Dioclétien, avaient organisé de véritables campagnes d'extermination des chrétiens et détruit de nombreux écrits sacrés. La plus ancienne Bible grecque presque complète qui nous soit parvenue est le fameux Codex Vaticanus, manuscrit datant du milieu du IVe siècle, conservé au Vatican.

Seuls les gens fortunés pouvaient se permettre d'acheter ces coûteux manuscrits; cependant, des voyageurs les apportèrent jusqu'aux confins de l'empire romain et même au-delà. Quand les persécutions contre les chrétiens cessèrent avec la conversion (réelle ou opportuniste) de l'empereur Constantin, la Bible fut copiée avec l'assentiment des autorités et ce travail fut financé par le gouvernement. Il est possible que ce soit Eusèbe, théologien érudit, qui attira l'attention de l'empereur sur le nombre dérisoire et le mauvais état des copies dont les Eglises disposaient. Quelle ne dut pas être la joie des chrétiens lorsque cinquante nouvelles copies des Ecritures, produites sur ordre impérial, leur furent remises.

La foi chrétienne connut une expansion extraordinaire durant les premiers siècles. Les Eglises qui surgissaient partout avaient besoin de la Parole de Dieu et le travail de copie à la main, à raison d'un exemplaire à la fois, n'arrivait plus à suffire. Au cours du Moyen-âge, on adopta une nouvelle méthode de travail Dans une salle nommée scriptorium un lecteur dictait

lentement les Ecritures à plusieurs scribes. De cette manière, il devint possible de rédiger simultanément plusieurs copies.

 

 

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