
La Bible ou Le Coran ?
لا الكتاب المقدس أوو لو القرآن؟
Qui est le dernier prophète ? Jésus ou Mohammed ? من هو آخر نبي؟ يسوع أو محمد؟
Les documents historiques
L’islam n’est ni le premier ni le dernier des empires fondés sur un système d’idées. Tous les empires de cette sorte ont méthodiquement détruit les documents historiques, non seulement ceux qui ne leur convenaient pas, mais aussi tous ceux qu’ils ont pu atteindre, même s’ils paraissaient indifférents. Le plus ancien exemple est l’empire chinois : entre la fondation de l’empire par les Zhou, à la fin du douzième siècle avant notre ère, jusqu’à sa consolidation par Qin Shi Houangdu neuf siècles plus tard, tous les documents, de quelque nature qu’ils soient, ont fait l’objet de destruction ou de tentatives de destruction. N’ont subsisté que deux annales, les Royaumes Combattants et
Printemps et Automne, un texte juridique d’une page, les Punitions de Lu, et des sentences arbitrales gravées sur bronze, en général en une seule phrase. Le tout peut tenir dans un livre d’une centaine de pages. Des traditions orales ont transmis quelques textes mis par écrit des siècles plus tard. C’est tout ce qui subsiste de près d’un millénaire de création intellectuelle par l’une des plus grandes civilisations de la planète.
Les conquérants espagnols en Amérique centrale étaient essentiellement motivés par l’espoir du butin, mais ils étaient accompagnés de fondamentalistes chrétiens qui ont détruit tous les codex mayas et aztèques qu’ils ont pu trouver. Il ne reste presque rien.
La révolution française, pendant la terreur, en 1793, a tenté de détruire toute la mémoire historique de la France. Une large partie des documents historiques a disparu. Si les destructions n’ont pas été plus étendues, c’est en raison de la faible durée du pouvoir des Jacobins.
Au vingtième siècle, le socialisme soviétique a agi de même, au point que Soljenitsyne disait que les Russes étaient devenus "un peuple sans mémoire". Mao a voulu transformer les Chinois en "une page blanche". A cet effet, à partir de la Révolution Culturelle et pendant huit ans, les étudiants chinois en université ont eu interdiction d’étudier les textes classiques. La seule formation littéraire autorisée était l’étude des quelques poésies écrites par Mao. La seule lecture était le petit livre rouge. Un nombre immense de livres a été brûlé en public, et l’énormité des destructions culturelles n’a été limitée que par le peu de temps où Mao a disposé d’un pouvoir absolu.
L’islam a suivi la même pente, car elle est universelle : presque aucun document original écrit dans les deux cent ans suivant la mort de Mahomet n’a subsisté, et absolument aucun datant des cent premières années. Depuis la Chine ancienne jusqu’aux socialismes soviétique et maoïste, dans tous les régimes où le pouvoir a été fondé sur un système d’idées, les documents existants sont d’une part très postérieurs aux faits, et d’autre part rédigés sous le contrôle du pouvoir politique. Il faut s’en accommoder, car cette situation est générale : tous les pouvoirs politiques fondés sur un système d’idées ont utilisé leur pouvoir pour contrôler les idées, ce qui implique le contrôle des écrits.
La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ? La Bible ou le Coran ?